Journal de Fodor (dogtraining)

Akkaria, Maison de maître Lazlo, le 6 septembre 2041

J'ai passé toute la nuit dans la cage à chien. Toute la nuit. Elek, lui, il a dormi sur le plancher au pied du lit de Lazlo comme d'habitude. Mais moi, toute la nuit dans la cage à chien. Et avec le masque de chien, celui avec les grandes oreilles et le long museau.

J'ai pas les mots pour dire ce que j'ai senti ce matin quand j'ai vu entrer dans la grande salle Lazlo, mon maître, chaussé de ses grandes bottes. "T'as bien dormi, Fodor, mon chien" qu'il m'a dit. Et j'ai senti à sa voix combien il était content de ce que j'avais vécu dans la cage où j'étais bien mal, où je n'avais pas dormi beaucoup, où j'avais dû penser à mon maître tout le temps.

Il m'a sorti. Il m'a interdit de me lever. Il m'a promené en laisse dans toute la maison. Et tout le temps, il me disait : "Allez, Fodor, mon chien, à la botte !" Et je devais lui lécher une botte. Et il me demandait de remuer le cul pendant que je lui léchais la botte. Et il me tapotait le cul avec la cravache pour que je le cambre bien. Puis il donnait des coups de cravache plus fort pour que j'appuie bien ma langue sur le pied de sa botte. "Je sens pas ta langue, Fodor", qu'il me disait. Alors j'appuyais plus ma langue.

Il m'a aussi appris à comprendre sans qu'il parle quand il voulait que je lui lèche la botte. Il mettait la jambe en avant et il tapotait par terre du bout du pied. Et il fallait que je me précipite alors pour lui lécher le pied. Oh ! ça me faisait fort à la poitrine quand il tapotait du bout de sa botte !

Il a dit :"je vais faire avec toi du vrai dressage de clebs. Je vais t'apprendre à jouer  comme un clebs." Et il me commandait de me mettre sur le dos, de bouger les pattes comme un bon clebs à son maître, content de jouer avec son maître. Et il m'écrasait le ventre de sa botte en tirant la laisse. Puis après il posait le pied de sa botte sur mes couilles et sur ma queue. Il appuyait dur mais c'était bon. Je bandais sous la semelle de la botte de mon maître. Et je me disais qu'il n'y avait pas plus beau pour un chien que de bander sous la semelle de la botte de son maître en le regardant...