Journal de Yang

Akkaria, maison de Maître Wong Qi, le 5 septembre 2041

Ce matin maître  Wong Qi m'a fait entrer dans sa chambre. Il voulait me monter au lever du lit dans la merveilleuse lumière qui entrait par sa grande fenêtre. Il m'a  fait me tenir sur mes quatre pattes, m'a mis le mors qui s'enfonçait dans ma bouche et me faisait baver. Et puis il s'est assis sur moi à califourchon en me tirant la tête par les rênes. Il n'avait pas chaussé ses belles bottes mais avait mis des éperons à ses boots qu'il me faisait sentir rudement. J'ai été le cheval de  Wong  ce beau matin dans la ruelle de son lit. J'ai avancé, j'ai reculé, j'ai tourné sur mes quatre pattes avec mon maître sur le dos, avec ses pieds éperonnés sur mes flancs, avec le mors qui me fendait la bouche et que mon maître faisait tourner ou enfonçait selon qu'il voulait que je tourne ou recule. Et mon maître me cravachait doucement, posément, juste assez fort pour me faire comprendre que je devais lui être totalement, parfaitement docile.